Roses
61 x 50 cm
2010
Les ailes battent sur l'air lourd des contraintes terrestres, et malgré leurs brûlures et leurs plumes mitées, puissent-elles emporter loin, au moins le rêve, au moins le verbe, au moins le poème.
Au moins une raison de dessiner une route, par delà les ponts rompus entre l'ombre de la neige et le soleil de la terre rouge.
Malgré les pierres anguleuses et les ronces, quand on ne peut avancer le pas, puisse-t-on atteindre les fleurs de cotonnier flottant au-dessus des toits encombrés du monde.
© M.H.
Merveilleux matin, quand la neige nous dit que rien ne fige et que demain existe autrement. La musique ne s'arrête à aucune porte, elle traverse, transperce le temps et les frontières, elle ouvre les portes, et se pose là où le coeur ne connaît pas de dimensions, elle entoure le monde et les rêves, comme le zeste l'orange.
© M.H.
La sortie d'un rêve, une réalité plutôt, l'incohérence du tiraillement entre le désir profond de rester au Cameroun et la nécessité de partir, mais c'est la descente des nuages sous celui d'Eyjafjöll que j'aurais voulu éternel, le sentiment que la route se coupe là où elle devrait continuer, que je ne devais pas rentrer, j'ai dû accepter de dévoyager, le sentiment d'arrêter quand tout devait commencer.
© M.H.
Que la lune soit muse, ou la muse lune, peut-être que le monde s'arrondit comme l'une et s'encre comme l'autre, quand la plume entoure les mots de douce "versitude" et qu'aucune aspérité ne vient troubler sa caresse.
©M.H.
Il faut laisser les yeux ouverts
sous les paupières closes.
Afin de voir
ce que la nuit attend du jour.
© M.H.
Un matin comme une dune
Déplacée par le souffle des anges
déchus
Une aube passée
Dépassée
Et le sable dans les yeux
qui brûle.
© M.H